Historique du massage amma

Les techniques du Amma, nées il y à 4000 ans en Chine se dénommaient « AN MO ». Les moines les ont répandues jusqu’en Corée, puis au Japon, où voilà 1300 ans, elles sont devenues « ANMA ». (Prononciation japonaise mais altérée par les Occidentaux qui les nomment « amma ») Ces techniques ont continué leur voyage vers l’occident, grâce à Namikoshi et Masunaga et sont devenues « shiatsu ». Ainsi, « amma » est la racine du shiatsu et « anmo » la racine de toutes les techniques d’accupression. L’intention de ces techniques est de relaxer mais aussi de stimuler simultanément afin que le client soit détendu durant la séquence mais aussi alerte après celle-ci. Elles sont très efficaces pour améliorer la circulation du « Ki », l’énergie vitale. En augmentant cette circulation d’énergie vitale, on prévient l’apparition de maladies et le client à la sensation d’avoir plus d’énergie. En réalité, il ne s’agit pas d’augmenter l’énergie mais de la rendre plus disponible. Outre l’aspect physique des bienfaits du amma, il existe un réel apport psychologique. Actuellement, les gens vivent de manière « déconnectée » et même si on dit que le « mal du siècle »est le mal de dos, je pense, pour ma part, qu’il s’agirait plutôt de cette « déconnexion » qui peut, elle-même, être responsable de maux divers. Grâce au massage amma, les clients peuvent se reconnecter avec eux-mêmes et quittent généralement la séance extrêmement enthousiastes. Leur mal de dos n’a pas disparu, mais ils se sont retrouvés et ont pu, enfin, se reconnecter avec eux-même.
Le amma assis
Cette approche du massage assis se présente sous la forme d’un « Kata », concept fondamental de la société japonaise. La traduction exacte de ce terme n’existe pas, mais on peut le comprendre comme « la manière de faire correcte grâce à laquelle une chose est accomplie. » En Occident, ce terme est surtout connu dans le contexte des arts martiaux où les élèves pratiquent les Katas, séquences de mouvements de défense et d’attaque, jusqu’à ce qu’ils deviennent automatiques. Au Japon, les Katas sont étudiés dans toutes les formes d’art, comme la peinture, le théâtre, les arrangements floraux, la cérémonie du thé ainsi que les arts martiaux. Néanmoins, le terme « Kata » à une signification plus large dans la culture japonaise qui attache beaucoup d’importance à la manière correcte de faire les choses, autant dans les salutations à un étranger que dans le brossage des dents. Le fait de commencer à apprendre et à enseigner le massage comme un kata a provoqué un changement majeur dans ma compréhension du travail de masseur et c’était aussi pour moi, une façon d’honorer la longue histoire du massage japonais qui a existé bien avant nous. Le chemin que nous parcourons est bien ancien et seul le paysage a changé au fil des ans. De plus, la pratique du amma nous soulage du fardeau de devoir toujours tout savoir sur ce que nous faisons car, ici, le maître du massage est le Kata et non pas le praticien. Ainsi, il nous offre la possibilité de pratiquer avec confiance (dans le sens d’apprendre). Il est comme un vieillard possédant la sagesse des siècles passés et dont la lignée se poursuit de professeurs en professeurs. Le kata est conçu sur une base théorique et sur une vision philosophique du monde qui transcende notre compréhension individuelle. Si vous avez confiance en le Kata et que vous développez un rapport honnête avec lui, vous recevrez, en récompense, une perception profonde de la nature du toucher, du massage, du service, des relations humaines, de vous-même et de votre place sur la scène de l’univers. L’autre avantage est que, la pratique du Kata devient une discipline spirituelle car, comme nous le savons, la particularité de toutes disciplines spirituelles est la pratique de rituels répétitifs qui s’automatisent et permettent une ouverture sur des états de conscience plus élevés. La pratique de ce simple massage Kata de 15 minutes devient, à la longue, comme une superbe danse ou un morceau de musique classique car, étant hautement chorégraphié, il est à la fois identique et différent à chaque fois qu’il est réalisé. Sur le plan pratique, faire un massage comme un Kata permet un contrôle de qualité dans les activités de massage. En effet, dans le massage couché, en privé, vous pouvez, au fond faire tout ce que vous voulez et vos clients seront satisfaits ou non. Au contraire, si vous faites du massage assis en entreprise ou dans une salle de congrès en même temps que 9 autres praticiens, ce que vous faites devient crucial car vous devez fournir un service conséquent et de haute qualité. Il est presque impossible de contrôler les différences entre praticiens, mais avec le Kata, ce problème se trouve résolu car il offre l’uniformité nécessaire à un bon rassemblement des données. Les techniques incorporées sont : les pressions, les étirements, les vibrations, les rotations, le pétrissage, la mobilisation et les percussions. Ce massage d’acupression se fait au travers des vêtements. Le client est assis sur une chaise spécialement conçue (ou sur un tabouret, la poitrine appuyée contre un coussin sur le bord d’une table) mais il peut aussi bien se faire sur une chaise standard. La séance dure 15 minutes et est généralement effectuée dans le cadre habituel du client : salon de coiffure, d’esthétique, entreprise, aéroports, restoroutes, fitness, congrès, etc. Le massage se présente sous la forme d’une séquence de mouvements précis et hautement chorégraphiés qui stimulent les méridiens dans le but de détendre et de re-énergiser le client. Il est conçu de manière à permettre un maximum d’efficacité en un minimum de temps et à été étudié de façon à ce que le masseur puisse effectuer plusieurs séances sans être tendu ou fatigué. Le Kata est composé de 23 techniques de massage japonais et procure 400 stimulations dont 170 sur les points d’acupuncture. En stimulant ces points, il est possible d’améliorer la circulation de l’énergie et d’activer ainsi l’élimination des toxines. Ainsi, après la séance, la personne se sent généralement plus légère et plus disponible. La séquence est conçue pour apaiser puis stimuler et le massage commence donc avec une activation relaxante des points et s’achève sur une série de percussions revitalisante. L’intention est de rendre le toucher accessible psychologiquement et économiquement à tout le monde. Cette approche permet aussi au praticien de quitter son cabinet pour aller à la rencontre du client et l’initier au toucher. Par la suite, il sera plus facile pour le client de venir dans le cabinet pour découvrir d’autres approches du toucher car, pour le client, c’est un tout petit pas vers la chaise de massage, puis juste un autre petit pas jusqu’à la table. Pour cette raison, le massage assis est, pour les masseurs, un excellent moyen de se faire connaître et de pouvoir aussi rendre le toucher accessible à tous ceux qui n’ont ni le temps, ni les moyens de s’offrir une séance de massage sur table d’une heure. Avec le massage assis, le client commence à comprendre la valeur et l’importance du toucher et il sera, ainsi, prêt à venir découvrir d’autres types de massages. Le massage assis n’a pas d’intentions thérapeutiques et il ne cherche pas à régler les problèmes de dos ou de migraines mais, pratiqué avec de bonnes intentions, il a des effets bienfaisants. Avec la chaise de massage, le masseur n’a donc pas la responsabilité de régler les problèmes des gens et il s’agit simplement d’explorer l’art, la beauté et la relation au toucher. Avec le massage assis, le masseur est praticien et si le client à besoin de thérapie alors, il pourra l’inviter dans son cabinet et reprendre son rôle de thérapeute en lui proposant une séance plus complète avec une intention autre que celle du praticien. Cette approche permet donc aussi au masseur de dynamiser sa pratique privée. Le massage assis est un atout supplémentaire aidant à développer ses activités et à initier les gens à se réconcilier avec le sens du toucher.